Sur l’affaire de Polikarpos Georgiadis et Vaggelis Hrisohoidis

Les anti-autoritaires Polikarpos Georgiadis et Vagelis Hrisohoidis sont en prison depuis août 2008, accusés d’avoir participé à l’enlevement du gros industriel Milonas, à Thessalonique. Ces camarades nient toute participation à l’enlèvement mais déclarent leur solidarité et défendent leur relation avec une personne recherchée se caractérisant par sa dignité, le fugitif Vasilis Palaiokostas qui est accusé dans la même affaire. Ils ont été condamnés en février 2010 à 22 ans en première instance.

Le procès en deuxième instance prend lieu, suite à deux reports (mai 2011, février 2012), le 24 avril 2012. Le verdict final est la réduction de la peine pour les deux compagnons, à 12 ans et 10 mois.

Alors que tous les deux avaient déjà purgé 1/5 de leur peine depuis mai 2012, et quoique le procès en deuxième instance a été terminé le même mois, aucun des demandes de sortie de P.Georgiadis n’a été acceptée. La première demande a été faite en juin 2012. Elle a été rejetée, aussi bien que la deuxième en août 2012. Le compagnon a amené l’affaire au conseil de la magistrature de Kerkyra, mais son demande a été rejetée de nouveau sous le prétexte qu’il était fugitive avant son arrestation, ce qui n’est pas vrai. La quatrième fois, en janvier 2013, la réponse a été encore négative, sauf que cette fois la justification formelle était la possibilité qu’il fasse une mauvaise utilisation de son sortie, et la justification informelle était que les juges ont peur qu’il participera à des actions politiques illégales, vu que l’ambiance politique est assez tendue (se référant à la période de grande répression des espaces occupés).

Finalement, en avril 2013, suite à la cinquième demande, Polykarpos a eu son première sortie.

Les compagnons Vangelis et Polykarpos ont été liberés en août et septembre 2013 respectivement.

A propos de l’affaire de Yannis Dimitrakis

L’anarchiste Yannis Dimitrakis a été arrêté, gravement blessé par les balles d’un flic, le 16 Janvier 2006 après le braquage de la Banque Nationale de la rue Solonos, dans le centre d’Athènes. Son arrestation a été suivie d’une propagande délirante de la police et des médias au sujet de la prétendue existence d’une soi-disant «bande de braqueurs en noir». Alors qu’il était toujours hospitalisé en service de soins intensifs, l’infâme procureur « La terreur »Diotis a tenté de l’interroger; ses amis et sa famille ont été ciblés; et dans le dossier à charge contre lui ont été inclus la disposition anti-terroriste ainsi que des accusations pour un certain nombre d’autres braquages. La machine judiciaire poursuivit pour la même affaire trois autres anarchistes, Simos et Marios Seisidis et Grigoris Tsironis, les déclarant recherchés au point de mettre une prime sur leurs têtes en octobre 2009.

Yannis Dimitrakis a notamment défendu le braquage de la banque dans laquelle il a été arrêté comme son choix politique, comme un choix basé sur son opposition au chantage du travail ainsi qu’au rôle des banques. De plus, à partir du début et pendant l’entière durée de sa captivité, il a été activement présent dans les révoltes et luttes au sein des prisons, et à travers ses écrits, il a gardé un contact vivant avec l’extérieur.

L’issue de son procès en première instance, en juillet 2007, fut une peine exterminatrice de 35 ans. En appel, en décembre 2010, la peine fur réduite à 12 ans et demi.

“Échapper à l’oubli (première tentative)”, texte de Giannis Dimitrakis 

Texte de Giannis Dimitrakis – 3/8/2012