Le 3 Mai 2010 l’anarchiste Simos Seisidis se fait tirer dans le dos par un policier et est arrêté, gravement bléssé. Le compagnon est une cible des mécanismes répressif depuis plus de 15 ans en raison de son activité anarchiste polymorphe. Après l’expropriation de la Banque Nationale de la rue Solonos à Athènes en Janvier 2006 (au cours de laquelle l’anarchiste G. Dimitrakis avait été arrêté suite à une fusillade), commence un cercle de fuite policière dans les médias, basées sur des preuves quasi inexistantes. L’antiterrorisme et les médias présentent Simos et Marios Seisidis ainsi que Grigoris Tsironis comme complices de Giannis Dimitrakis, les forçant à prendre la fuite.
A partir de ce moment, le pouvoir met en place à leur encontre toutes les constructions idéologiques et policières possibles à propos de « l’antiterrorisme » et de la répression de l’ennemi intérieur. Participation à des braquages, vol d’armes, leader de groupes armés, création d’une « caisse révolutionnaire », connexion avec des criminels. Le sommet de ces nombreuses années d’acharnement a été atteint avec la prime à l’américaine de 600.000 euros proposée par M. Chrysochoidi pour la tête des 3 compagnons recherchés.
C’est dans ce contexte que le compagnon S. Seisidis a été touché par un tir de balle alors qu’il tenté d’échapper à un contrôle policier. Ceci, combiné à la brutalité au moment de son arrestation (les côtes cassées, le visage enflé à cause des coups à tel point que même les membres de sa famille ne pouvaient pas le reconnaitre), son transfert tardif à l’hôpital, les négligences dans le traitement de sa blessure ainsi que la présence permanente de policier de chaque sorte dans l’ambulance, dans la salle de réveil et même au bloc opératoire, a conduit à la détérioration de son état de santé et finalement à l’amputation de sa jambe.
Simos demeure incarcéré dans l’hôpital de la prison de Korydallos, condamné pour deux affaires et en attente de son procès pour trois autres. Le 30/03/2011 il sera jugé en première instance pour le braquage de la Banque Nationale en Janvier 2006, et pour 6 autres braquages.