L’anarchiste Yannis Dimitrakis a été arrêté, gravement blessé par les balles d’un flic, le 16 Janvier 2006 après le braquage de la Banque Nationale de la rue Solonos, dans le centre d’Athènes. Son arrestation a été suivie d’une propagande délirante de la police et des médias au sujet de la prétendue existence d’une soi-disant «bande de braqueurs en noir». Alors qu’il était toujours hospitalisé en service de soins intensifs, l’infâme procureur « La terreur »Diotis a tenté de l’interroger; ses amis et sa famille ont été ciblés; et dans le dossier à charge contre lui ont été inclus la disposition anti-terroriste ainsi que des accusations pour un certain nombre d’autres braquages. La machine judiciaire poursuivit pour la même affaire trois autres anarchistes, Simos et Marios Seisidis et Grigoris Tsironis, les déclarant recherchés au point de mettre une prime sur leurs têtes en octobre 2009.
Yannis Dimitrakis a notamment défendu le braquage de la banque dans laquelle il a été arrêté comme son choix politique, comme un choix basé sur son opposition au chantage du travail ainsi qu’au rôle des banques. De plus, à partir du début et pendant l’entière durée de sa captivité, il a été activement présent dans les révoltes et luttes au sein des prisons, et à travers ses écrits, il a gardé un contact vivant avec l’extérieur.
L’issue de son procès en première instance, en juillet 2007, fut une peine exterminatrice de 35 ans. En appel, en décembre 2010, la peine fur réduite à 12 ans et demi.
“Échapper à l’oubli (première tentative)”, texte de Giannis Dimitrakis
Texte de Giannis Dimitrakis – 3/8/2012